La commune de Kozah 3 est constituée de deux (2) cantons à espace continue à savoir le canton d’Awandjélo à l’ouest et le canton de Kpinzindè à l’est. Ces deux cantons sont essentiellement des cantons d’immigration et donc à population cosmopolite à très forte proportion de l’ethnie Kabiyè. La propriété foncière est l’apanage des populations d’installation ancienne venues des cantons ancestraux situés au nord de la rive droite de la rivière Kara notamment Lama, Kidjang ( kouméa et landa), lassa et soumdina. Certaines portions de terre à superficies non négligeables sont la propriété des peuhls.
Dans le ressort territorial de la commune de Kozah 3, la terre appartient aux collectivités les plus anciennes. Dans le canton d’Awandjélo, 75% des terres sont la propriété des collectivités venues des différents villages du grand lama, alors que du côté du canton de Kpinzindè, la propriété foncière est partagée entre les collectivités venues essentiellement de landa, lassa, soumdina, et d’autres encore comme les peuhls et les immigrés de la Binah. Toutes ou presque toutes les terres sur le territoire communal de la Kozah 3 sont à usage agricole.
On observe un début de mutation de la fonction de la terre qui est désormais affectée à la construction de bâtiments destinés soit à l’habitation, soit aux micro-entreprises marchandes. Ces différentes recompositions de l’espace s’observent en périphérie de l’ancienne commune de Kara notamment à Abouda, Soumbou-bas, Koungouyo et N’djéssiyo. La mutation de la fonction de la terre est à la remorque de l’aliénation de celle-ci avec en amont, le lotissement anarchique par des géomètres privés non agréés. Ces lotissements anarchiques ont sonné le glas du don de la terre pour des fins agricoles et ouvert une ère de spéculation foncière avec ses corollaires de conflits difficiles à gérer.
La carte ci-dessous est le résultat du traitement d’image satellite avec l’application de l’indice de brillance pour extraire et mettre en exergue les surfaces bâties de l’espace communal. Les résultats restent à prendre avec approximation, car tant les bâtis que les surfaces minérales à forte brillance telles que les affleurements batholitiques sont recrutées dans le traitement.